Haití: crecen las dudas respecto a la fecha pautada para próximas elecciones generales

324

Haïti-Elections : La date du 26 octobre 2014, une échéance de plus en plus incertaine

La date du 26 octobre 2014, décidée par l’exécutif pour la tenue des prochaines consultations en Haïti, semble de plus en plus problématique, au vu de l’évolution du processus devant conduire au scrutin, observe l’agence en ligne AlterPresse.

Contrairement aux 2 mois et demi restants, par rapport à l’échéance qui a été fixée par le président Joseph Michel Martelly, il faudrait un minimum de 6 mois pour parvenir à l’organisation d’un processus crédible, selon des spécialistes.

Or, l’actuel organisme électoral ne se trouve qu’à ses balbutiements dans le processus.

Il y a une nouvelle direction, à laquelle a été attachée (par vote annoncé dans la soirée du 6 août 2014) une nouvelle responsable de trésorerie en la personne de la conseillère Gloria Margarette Girault Saint-Louis (un des représentants de l’exécutif), en remplacement du conseiller Pierre Simon Georges (un des représentants du parlement) qui occupait cette fonction sous l’administration de l’ex-président Fritzo Canton.

Pierre Simon Georges aurait été démis de son poste, par ses collègues, pour des décisions concernant certains membres du personnel, qu’il aurait prises sans avoir consulté les autres conseillers.

En tout état de cause, depuis le lundi 21 juillet 2014, existe un nouveau Conseil électoral provisoire (Cep), « apparemment inspirant plus de confiance » chez les protagonistes politiques et présidé par Max Mathurin (ancien président du Cep, ayant organisé le scrutin de 2006).

De 2012 à 2014, Martelly ne s’est embarrassé d’aucun scrupule pour mettre en place, dans des conditions qualifiées d’ « irrégulières et provocatrices », trois structures, respectivement dirigées par Josué Pierre-Louis (un conseil de 6 membres), Emmanuel Ménard et Fritzo Canton.

Est-ce que la quatrième structure électorale ne marchera pas aux vues de l’exécutif ?

Sera-t-elle la bonne pour la tenue de scrutins en retard depuis 2011 ?

Proposition de maintenir les parlementaires en poste jusqu’en avril 2015

L’option de prolonger le mandat des parlementaires, qui arrivera à échéance le lundi 12 janvier 2015 (deuxième lundi de janvier, aux yeux de la Constitution), est une proposition, faite par l’Initiative de la société civile (Isc).

Cette option a été agitée au cours d’échanges au sénat de la république le mercredi 6 août 2014.

Il y a des risques de ne pas avoir de scrutin avant la fin de l’année 2014, craignent diverses organisations.

Dans ce cas, l’idée serait de déterminer un délai maximal de 3 mois pour éviter une gestion « par décret présidentiels » du pays, telle que se profile la situation aujourd’hui, qui ne déplairait pas à l’exécutif.

Michel Brunache, porte-parole du premier ministre Laurent Salvador Lamothe, a évoqué cette possibilité, en début de semaine, au moment où il traitait de « kamikazes » les six sénateurs qui ne veulent pas souscrire aux vues de l’exécutif de voter « des amendements à la loi électorale ».

Des sénateurs exigent le respect des procédures

Le groupe dit des six sénateurs de l’opposition réaffirme leur volonté de respecter les prescrits de la Constitution.

Pour eux, pas question de faire le jeu de l’exécutif en allant voter, en dehors des normes, des amendements non souscrits par l’actuel organisme électoral.

Trois des membres du Cep, dont le président Max Mathurin, se sont entretenus, le mardi 5 août 2014, avec une commission sénatoriale ad hoc, qui tente de résoudre la crise électorale, à travers un dialogue enclenché avec l’organisme électoral, des membres de la société civile et des partis politiques.

Les discussions du 5 août – de la commission sénatoriale spéciale, présidée par le sénateur Jocelerme Privert – ont tourné autour de la durée de mission de l’actuel Cep, de l’application de la loi électorale, de la gestion du processus électoral, de la formation des Bureaux électoraux départementaux (Bed) et des Bureaux électoraux communaux (Bec), de la crédibilité du processus et du contentieux électoral.

Depuis leur installation, le 21 juillet 2014, [c’est la première fois que] les nouveaux conseillers électoraux (Max Mathurin, Néhémie Joseph, Léopold Berlanger), le directeur exécutif et le directeur du registre électoral ont eu la possibilité de s’entretenir avec les sénateurs.

La rencontre entre les sénateurs et les conseillers électoraux est survenue moins d’une semaine après la séance avortée, le 31 juillet 2014, sur la fameuse loi électorale en attente d’être amendée.

Le groupe des six sénateurs, ayant boudé la séance du 31 juillet, maintient sa position.

« Le Conseil électoral peut avoir un cahier de doléances pour soumettre au sénat, afin de statuer. Mais, quelle que soit la raison (sur le budget ou sur la loi électorale, ou sur l’amendement), les conseillers électoraux ne devraient pas faire de recommandations », argumente l’un des chefs de file du groupe des six sénateurs, Jean-Charles Moïse.

L’intérêt du groupe des six sénateurs résiderait dans des solutions à trouver dans les dossiers du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) – dont la nomination du président Anel Alexis Joseph est jugée « irrégulière » – et de la nomination de la Juge Wendelle Thélot Coq à la cour de cassation de la république.

« La lutte n’est qu’au niveau du Cspj… Ce qui débouchera sur des élections générales au niveau du pays. Il faut commencer à planifier pour des élections générales anticipées à l’intérieur du pays », soutient Jean Charles Moïse.

http://www.alterpresse.org/spip.php?article16832#.U-jPn6iSxWB

Más notas sobre el tema