Haití: organizaciones sociales se movilizan en contra del gobierno de Jovenel Moise

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Des organisations sociales appuient la mobilisation contre Jovenel Moïse

Plusieurs organisations sociales regroupées au sein du Mouvement 22 janvier (M-22) [1] apportent leur appui à la mobilisation contre le président Jovenel Moïse, prévue le mardi 24 octobre 2017, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

Tout en saluant le courage du peuple haïtien qui continue de se mobiliser contre l’impopulaire budget 2017-2018, elles encouragent tous les autres secteurs du pays à prendre part à cette manifestation anti-gouvernementale.

Elles se réjouissent de la poursuite de la mobilisation malgré les intimidations, manipulations et répressions du pouvoir envers les manifestantes et manifestants.

Les protestataires vont encore défiler dans les rues pour infliger un carton rouge aux dirigeants actuels, avancent-elles.

Les membres, partisans et sympathisants du M-22 sont attendus devant la Faculté d’ethnologie de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) pour rejoindre les huit autres branches de la manifestation, annoncent ces organisations.

Le Mouvement 22 janvier pointe du doigt certaines institutions internationales comme le Fonds monétaire international (Fmi), l’Organisation mondiale du commerce (Omc), les Banques mondiale (Bm) et interaméricaine de développement (Bid) qui contraignent la population à accepter ce budget.

En conférence de presse conjointe avec le chef de l’État Jovenel Moïse, le président de la Bid, Luis Alberto Moreno a demandé à l’opposition de monter à bord de la «caravane» du pouvoir, lancée dans le département de l’Artibonite depuis le 1er mai 2017 et ayant comme objet de réaliser des interventions en matière d’infrastructures agricoles.

Sa déclaration fait suite à une visite dans le Sud, le vendredi 20 octobre 2017, afin de constater les principales réalisations de la «caravane du changement».

Moreno n’a aucun droit de s’immiscer dans les affaires d’Haïti, condamne le M-22.

Par ailleurs, il félicite les ouvriers qui décident de relancer la mobilisation contre leurs mauvaises conditions de travail et les 13% de taxes que veut prélever l’État sur leur maigre salaire.

Environ une dizaine de personnes seraient blessées, dont deux par balles, lors d’une manifestation d’ouvrières et d’ouvriers de la Compagnie de développement industriel (Codevi), le mercredi 27 septembre 2017, à Ouanaminthe (Nord-Est, sur la frontière commune avec Dajabon / République Dominicaine).

Lors d’une manifestation de l’opposition, le mardi 17 octobre 2017, pour réclamer le départ du chef de l’État, des individus non identifiés ont tiré des coups de feu au niveau de Delmas 5 et Delmas 45 (périphérie nord), provoquant des scènes de violences en plusieurs points du défilé.

Alterpresse


Tolérance zéro contre les manifestations violentes, met en garde le gouvernement

Aucune manifestation violente ne sera tolérée à travers le pays, met en garde le chef du gouvernement, Jack Guy Lafontant, ce lundi 23 octobre 2017, lors d’une conférence de presse à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Les manifestations, émaillées d’actes de violences, visant à briser les pare-brises de véhicules, lancer des jets de pierres sur les gens et mettre le feu à des pompes à essence, ne sauraient nullement être acceptées. La justice va poursuivre tous les contrevenants, poursuit Lafontant.

Il appelle l’appareil judiciaire à sévir contre les fauteurs de troubles, qui mettent, dit-il, la vie des citoyennes et citoyens en danger.

Au-delà des dégâts, ces violences affectent le cerveau des enfants ainsi que les activités scolaires et professionnelles, dit-il.

Le gouvernement affirme qu’il ne laissera pas un groupe de personnes prendre le pays en otage, en référence aux organisateurs des récentes manifestations.

Des instructions ont été passées à la Police nationale d’Haïti (Pnh) en vue d’accompagner toute manifestation, organisée suivant les prescrits de la loi, fait-il savoir.

Lors de la manifestation de l’opposition du mardi 17 octobre 2017, quand des milliers de personnes avaient gagné les rues, des individus non identifiés ont tiré des coups de feu au niveau de Delmas 5 et Delmas 45 (périphérie nord), provoquant des scènes de violences en plusieurs points du défilé.

Dans un communiqué de presse, daté du 18 octobre 2017, le chef du parquet du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Clame-Ocnam Dameus, a condamné, avec la dernière rigueur, « les actes criminels », qui ont été commis au cours des différentes manifestations de rue, notamment à la capitale Port-au-Prince.

« Les délinquants politiques », organisateurs ou participants à ces manifestations, émaillées de violences, vont être poursuivis et sanctionnés conformément à la loi », a-t-il affirmé, tout en appelant les victimes à déposer leurs plaintes au parquet.

Par ailleurs, le gouvernement se dit favorable à une amélioration de ses relations avec les partis politiques.

« C’est la base de la démocratie », soutient le premier ministre.

Il rappelle qu’il existe un fonds disponible pour encadrer les partis politiques, au niveau de la loi de finances 2017-2018, suivant le vœu de la Constitution.

Le mercredi 11 octobre 2017, le président Jovenel Moise a rencontré les représentants de plusieurs partis politiques, autour des amendements nécessaires à la loi de 2014 régissant la formation, le fonctionnement et le financement des partis politiques, entre autres.

Il a prévu de mettre en place un «canal permanent» de dialogue entre les partis politiques et l’Exécutif, avant de lancer les États généraux sectoriels de la nation.

Alterpresse

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