La maldición del fin de los mandatos presidenciales – Le Nouvelliste, Haití

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La malédiction des fins de mandats présidentiels

L’histoire récente haïtienne est une suite de turbulences politiques à chaque fin de mandat des présidents de la République. Depuis la chute des Duvalier, il est difficile de trouver un président élu qui a tranquillement terminé son mandat et passer l’écharpe présidentielle à un autre président élu. Le feu Lesly François Manigat, le premier président élu sous l’égide de la Constitution de 1987, n’avait pas eu cette opportunité. L’ancien président Jean-Bertrand Aristide, plébiscité à la présidentielle de 1990, reste l’un des rares chefs de l’Etat à passer le pouvoir tranquillement à son successeur. On se rappelle cependant que ce quinquennat était marqué par un coup d’État sanglant qui avait gardé Jean-Bertrand Aristide en exil pendant trois ans.

Le premier mandat du feu René Préval n’a pas été une période tranquille. Le refus de l’exécutif et le Parlement de s’entendre avait conduit le pays dans une impasse politique. Cela n’avait pas empêché René Préval d’organiser des élections à la fin de son mandat en vue de remettre le pouvoir à son mentor Jean-Bertrand Aristide. Le scrutin présidentiel boudé par l’opposition a été remporté, sans gloire, par l’ancien prêtre de St-Jean Bosco. Ayant pris fonction sur fond de crise, Jean-Bertrand Aristide a été forcé de quitter le pouvoir trois ans plus tard. Il n’a pas eu l’occasion de passer l’écharpe présidentielle à un président élu.

Une transition a été mise en place après la chute d’Aristide du pouvoir. René Préval est redevenu président de la République à la suite d’une compétition électorale globalement acceptable. À l’instar de son premier mandat, René Préval a eu la chance d’avoir une force étrangère qui garantissait la stabilité de son quinquennat. Malgré tout, la fin de son second mandat n’a pas été une partie de plaisir. On se rappelle que le pays a été mis à feu et à sang pour exiger que Michel Martelly soit admis au second tour quel que soit son score au détriment de Jude Célestin, le candidat du pouvoir. Sous la pression de la rue et avec la complicité de la communauté internationale, Michel Martelly avait succédé à René Préval.

L’ancien président Michel Martelly a bon gré mal gré terminé son mandat. Cependant, son projet de remettre le pouvoir à son poulain avait échoué. La crise politique née de sa gouvernance catastrophique avait conduit le pays vers une nouvelle transition après celle de 2004. Incapable de s’unir autour d’un candidat unique, les partis politiques de l’opposition n’ont pas su profiter du ras-le-bol de la population contre le PHTK pour conquérir le pouvoir. À l’élection présidentielle à tour unique organisée par la transition, Jovenel Moïse, le poulain de Michel Martelly, a été élu. Même s’il n’avait pas reçu l’écharpe de Michel Martelly, le rêve de Jovenel Moïse de diriger le pays est concrétisé.

Le quinquennat du président Jovenel Moïse est comme un supplice pour la République tant la crise politique s’est aggravée. Entre les épisodes de peyi lòk et la montée de l’insécurité marquée par la recrudescence des cas de kidnapping, la population haïtienne n’a jamais autant souffert. Entre le président Jovenel Moïse qui croit que son mandat arrivera à terme le 7 février 2022 et l’opposition soutenue par diverses organisations de la société civile qui annonce la fin du mandat constitutionnel du chef de l’État pour le 7 février 2021, le pays est à la croisée des chemins. Preuve que notre classe politique n’a pas tiré les leçons de nos crises. Quelle que soit l’année de la fin de mandat du président Moïse, elle sera compliquée.

Le Nouvelliste

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