«Me niego a participar en esta farsa que tiene un solo propósito: hacer tragar serpientes a toda la población haitiana» – Jude Celestin, candidato opositor a la presidencia de Haití, tras anunciar que se baja del balotaje

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Haïti, des élections le 24 janvier « pas avec Jude Celestin »

C’est décidé, le candidat de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh), Jude Celestin, ne participera pas au second tour de la présidentielle du 24 janvier face à Jovenel Moise du Parti haitien tèt kale (Phtk) au pouvoir.

Il l’a annoncé dans un message radio-télévisé ce 18 janvier, qualifiant à l’avance l’exercice prévu dimanche prochain de « mascarade ».

« Je refuse de participer à cette mascarade qui n’a qu’un seul but, faire avaler des couleuvres à toute la population haïtienne », martèle-t-il.

Alors que depuis le lancement du processus du deuxième tour, seul le candidat du pouvoir, mène campagne, Jude Celestin a demandé en vain au Cep de prendre en compte les recommandations d’une commission présidentielle d’évaluation du premier tour, entaché de fraudes.

« Ce qu’ils veulent faire le 24 janvier, n’est pas une élection, mais une sélection », dit-il, ajoutant que c’est un affront à la démocratie, une insulte a la nation.

Il invite toutes les couches de la population à faire preuve de patriotisme et à lutter contre la tenue du deuxième tour dans les conditions actuelles, une perspective considérée comme « un coup d’État électoral ».

« Nous devons combattre cet évènement de toutes nos forces », lance-t-il .

Pourtant « je veux être président d’Haiti », affirme Jude Celestin, pour que le pouvoir actuel ne continue pas à « détruire le pays », dont le candidat de Lapeh dresse un tableau sombre.

Précarité, dépérissement des classes moyennes, faiblesse des institutions démocratiques, corruption, impunité, cadre inapproprié aux investissements et aux affaires, absence de services sociaux de base, sont entre autres des réalités mises en relief par Celestin.

Celestin identifie les actuels responsables de l’État, le Cep et la communauté internationale comme « les instigateurs » de la crise qui secoue le pays depuis les rendez-vous électoraux des 9 aout et 25 octobre 2015.

« Communauté internationale, n’ayez pas deux poids et deux mesures, une démocratie pour vous, une démocratie pur nous », déclare-t-il.

La communauté internationale, à travers ses représentations diplomatiques, ne cesse de faire pression pour la poursuite du processus afin de tourner au plus vite la page des élections.

Jude Celestin invite les partis politiques à se joindre a lui pour arrêter cet « outrage aux idéaux républicains ».

Pour sa part, lors d’une conférence de presse, Jovenel Moise encourage à nouveau les électeurs et électrices à se rendre aux urnes le 24 janvier, un exercice qui, selon lui, contribuera à consolider la démocratie.

Des organisations nationales d’observation des milieux de droits humains et d’autres secteurs de la société ont annoncé qu’elles ne superviseraient pas les activités prévues le 24 janvier.

Pressurés par leurs secteurs d’appartenance, 2 conseillers électoraux ont démissionné et 2 autres ont annoncé la cessation de leurs activités au Conseil. Ce qui porte à 5 le nombre de conseillers disponibles pour poursuivre le processus. A partir de ce moment, le Conseil ne dispose plus de la majorité requise pour prendre certaines décisions, suivant la loi électorale.

Plusieurs sénateurs annoncent qu’ils travaillent à une proposition de résolution pour demander au Cep de surseoir à l’organisation du deuxième tour de la présidentielle et des législatives partielles.

Le climat tend à se détériorer. Une manifestation organisée par des partis d’opposition ce 18 janvier a causé des troubles à la capitale, où des barricades de pneus enflammés ont été dressés et des véhicules incendiés.

La veille, des inconnus ont mis le feu à plusieurs Bureaux électoraux communaux (Bec) dans le nord du pays.

AlterPresse

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