Crisis política: asume comisión verificadora de los últimos resultados presidenciales

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Comisión verificará resultados elecciones

Los miembros de la comisión de verificación creada por el Gobierno de Jocelerme Privert para revisar los resultados de la primera vuelta de las elecciones presidenciales de Haití, celebradas en octubre de 2015, tomaron ayer posesión de sus cargos, en un acto celebrado en el Palacio Presidencial.

Erick Gaillard, Marc Donald Jean, Gedeon Jean, Pierre Wilffrid Sanon y Francois Benoit son los cinco componentes de la citada comisión, solicitada por la oposición, pero que rechaza el Partido Haitiano Tet Kale (PHTK), cuyo candidato, Jovenel Moise, fue el más votado según los resultados oficiales.

Cientos de partidarios de la formación tomaron las calles de la capital una vez más y marcharon hacia el Parlamento para pedir la destitución del presidente Privert, amenazando con bloquear el país si instala la comisión de verificación.

Mientras, grupos parlamentarios opositores llaman a otros a entablar un diálogo sin la presencia del mandatario, y el senador Amdris Riché, miembro de un grupo minoritario aliado del PHTK, instó a Privert a entregar el poder al Parlamento el próximo 14 de mayo, fecha en la que hubiese tomado posesión el presidente que hubiese salido elegido en los comicios previstos para el pasado 24 de abril, de haberse celebrado.

“Ahora es el parlamento y los sectores políticos los que deben buscar una solución a la continuidad del Estado y del proceso electoral. Llamo a los actores a encontrar una solución y a que el actual presidente no sea parte de esa solución”, dijo en rueda de prensa en el Parlamento.

Según Riché, “el presidente viola el acuerdo” firmado en febrero entre el expresidente Michel Martelly y el Parlamento un día antes de abandonar la Jefatura del Estado, “y quiere mantenerse en el poder por más tiempo”, algo que calificó de “inaceptable, y vamos a combatir para sacarlo del poder.”

Precisamente hoy, visitaron la sede parlamentaria haitiana el embajador de Estados Unidos en el país, Peter Mulrean, y el enviado especial del Departamento de Estado, Keneth Merten, cuyo gobierno también se ha mostrado en desacuerdo con la creación de una comisión de verificación.

Por su parte, el presidente de la Cámara de Diputados, Cholzer Chancy, ha respondido a la invitación del presidente de la República para mantener un encuentro diciendo que “no es un buen momento para reunirnos”, y que espera que puedan encontrarse en mejor ocasión.

En una carta a Privert, el diputado también dice que “los diputados están preocupados por los temas que quiere discutir; para nosotros lo más importante es el acuerdo político del pasado 5 de febrero” y le recuerda que la fecha para la entrada de un nuevo presidente es el 14 del próximo mayo.

En este contexto, los poderes ejecutivo y legislativo se acusan mutuamente del retraso del proceso electoral, y en menos de tres semanas el país puede volver a verse en la misma situación que cuando Martelly abandonó el poder sin que se hubiese elegido un sucesor, debido la crisis política y electoral que impidió la celebración de los comicios en diciembre.

Al Momento


Enviado de EEUU llega a Haití para avanzar en las elecciones

El coordinador especial del Departamento de Estado para Haití viajó al país caribeño, donde recientemente se aplazó por tercera ocasión la segunda vuelta de la elección presidencial.

Kenneth Merten llegó el jueves para reunirse con autoridades haitianas y socios internacionales para avanzar en el proceso electoral.

Un acuerdo en febrero negociado por líderes legislativos y el ex presidente Michel Martelly estableció el 24 de abril como la última fecha para unas elecciones que se han pospuesto dos veces.

Pero tampoco pudieron realizarse en esa fecha. Una comisión se está preparando para verificar los resultados de las elecciones del año pasado ante las acusaciones de que hubo fraude.

Merten dijo a The Associated Press que el proceso de verificación debe ser directo. Agregó hay preocupación de que actores políticos puedan “manipular el proceso” y alejarlo de lo que los electores autorizaron el año pasado.

Hoy


Sans le « Blanc » ni le Parlement, Privert installe la Commission de vérification

Jocelerme Privert sort ses griffes et montre ses muscles à la communauté internationale et aux parlementaires de PHTK et alliés qui se sont toujours opposés à la mise en place d’une commission de vérification électorale. Au palais national, devant des responsables de partis politiques comme Fanmi Lavalas, Pitit Dessalines, VERITE, des anciens candidats à la présidence regroupés au sein du G-8 et du G-30, des membres d’organisations populaires et de la société civile, le chef de l’État passe de la parole aux actes. Il installe dans leur fonction de membres de la Commission indépendante d’évaluation et de vérification électorale Michel Éric Gaillard, McDonald Jean, Pierre Wilfrid Sanon, Gédéon Jean et François Benoît.

« Cette commission est indispensable pour assurer la crédibilité du processus électoral, gage de la stabilité politique indispensable pour le démarrage du pays et pour une fin définitive de la crise politique qui a secoué le pays pendant ces trente dernières années », a martelé le président de la République. Jocelerme Privert a reconnu que la commission ne fait pas l’unanimité dans la société haïtienne ni dans la communauté internationale.

Cependant, il croit que la Commission de vérification électorale est un tournant majeur pour des élections « justes, transparentes et équitables ». « Le Conseil électoral a fait savoir qu’il fait face à un blocage. Vous êtes appelés à débloquer la situation », a-t-il dit aux commissaires. « Vous avez la lourde responsabilité de faire la lumière sur les résultats proclamés par le Conseil électoral provisoire de 2015. Je peux vous garantir d’une chose, jamais je m’interférerai dans le travail de la commission, tout comme jamais je m’interférerai dans le travail du Conseil électoral », a-t-il promis.

Le CEP et la Commission vont jouir de toute leur « autonomie » pour mener à bien leur mission, a encore promis le chef de l’État. « Vous avez la responsabilité de mettre en confiance les acteurs politiques par rapport au processus électoral et de créer pour le CEP un contexte apaisé pour la poursuite du processus électoral », a-t-il dit.

L’ancien sénateur devenu président a exhorté les leaders politiques à accepter les conclusions et les recommandations de la commission, soulignant qu’il a défendu cette structure par-devant la communauté nationale et internationale. « Les membres des partis politiques, les organisations de la société civile et tous les acteurs politiques mandatés disposent du droit légitime d’observer le travail de la commission », a-t-il avancé.

François Benoit, président de la Commission

Quelques minutes avant leur installation, les membres de la Commission ont fait choix de M. François Benoit comme leur président. Intervenant au nom de ses pairs, l’ancien conseiller électoral de 2005 a déclaré : « Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez rien à craindre ». Selon lui, il est de leur devoir de prendre leurs responsabilités de façon à assurer les intérêts de la nation et de la relance du processus électoral dans un climat de confiance. « Le travail que nous nous proposons de faire, a-t-il dit, sera d’abord et avant tout un travail de citoyen. Il est temps que notre pays démarre sur un pied de confiance. Nous avons votre confiance et nous allons mériter de cette confiance. »

Le commissaire Gédéon Jean est le secrétaire et porte-parole de la commission alors que McDonald Jean en est le coordonnateur et Michel Eric Gaillard l’administrateur.

Mission, mandat et durée du travail de la commission

Selon l’arrêté nommant la commission qui reprend en son article 1er les dispositions des termes de référence, la Commission indépendante d’évaluation et de vérification électorale est « chargée de rétablir la confiance des acteurs politiques dans le processus électoral en établissant la sincérité des résultats des élections de 2015».

Elle a pour mandat d’épurer le processus de vote par l’analyse des listes d’émargement, des listes électorales partielles (LEP), des feuilles de comptage, des procès-verbaux de dépouillement, des procès-verbaux de carence, des procès-verbaux d’incidence, des bulletins et des plaintes déjà enregistrées. Deuxièmement, elle doit évaluer toutes les décisions des organes contentieux du CEP ayant fait l’objet de dénonciations, de plaintes régulièrement documentées et proposer, s’il y a lieu, la révision de ces décisions, ce aux fins de droit.

Troisièmement, la commission doit vérifier la conformité des opérations de vote, du scrutin et du dépouillement conformément aux dispositions du décret électoral de mars 2015 et faire les recommandations appropriées. Et enfin, elle doit recommander, aux fins d’exécution, des mesures correctives au pouvoir exécutif et au CEP susceptibles de rétablir la confiance dans le processus électoral et de garantir la sincérité des résultats.

S’agissant de la composition de la commission mentionnée dans l’arrêté présidentiel, Michel Éric Gaillard est désigné par l’Ordre des comptables professionnels agréés d’Haïti (OCPAH) ; McDonald Jean, désigné par l’Église anglicane ; Gédéon Jean, ancien membre de la Commission d’évaluation électorale indépendante de 2015 ; Pierre Wilfrid Sanon, désigné par l’Association haïtienne des entreprises de construction (AHEC) et François Benoit, ancien membre de Conseil électoral provisoire.

À partir de son installation, la commission dispose de 30 jours pour soumettre son rapport au chef de l’Etat.

Au palais national, pour l’installation de cette commission, Privert n’avait pour appui que des leaders politiques et des responsables d’organisations de la société civile. Pas un seul député ni un sénateur, encore moins un membre du corps diplomatique.

Le Nouvelliste

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