Organizaciones de DDHH denuncian que «la situación ha empeorado en dos años»

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Haïti-Conjoncture : L’heure de la propagande avérée est terminée !

Communiqué des organisations et plateformes CARDH, RNDDH, CEDH, CE-JILAP, CRESFED, POHDH et SKL

Le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH), le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), le Centre Œcuménique des Droits Humains(CEDH), la Commission Episcopale Nationale – Justice et Paix (CE-JILAP), le Centre de Recherche et de Formation Economique et Sociale pour le Développement (CRESFED), la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) et le Sant Karl Lévêque (SKL) déplorent l’incident survenu à la Chambre des députés lors de la séance d’interpellation du Premier Ministre Jack Guy Lafontant, le 14 juillet 2018. Ce dernier a annoncé que son gouvernement avait remis sa démission au Président de la république avant même de se présenter par devant l’Assemblée, acte non-conforme à la Constitution, aux principes démocratiques et à la bonne gouvernance. Un gouvernement démissionnaire n’a pas le droit d’entrer au Parlement (article 161 et suivants de la Constitution).

Ces comportements, une gifle pour l’Assemblée des députés, réaffirment que les autorités de l’Etat ne respectent aucunement la Constitution, les principes républicains et surtout les citoyens.

Les organisations des droits humains signataires de la présente note renouvellent leur sympathie à toutes les couches sociales victimes des manifestations des 6, 7 et 8 juillet 2018 (secteur privé des affaires, classes moyennes, couches défavorisées…), suite à la décision irresponsable et irréfléchie du Président Jovenel Moïse et de son gouvernement d’augmenter le coût des produits pétroliers.

Elles renouvellent aussi leur sympathie aux citoyens habitant à Pèlerin 5, dont les maisons ont été détruites suite à l’ordre manifestement illégal et discriminatoire du parquet de Port-au-Prince, exécuté le 4 juillet 2018 par la Direction départementale de l’Ouest de la Police nationale d’Haïti (DDO/PNH).

Le Président Jovenel Moïse avait promis d’améliorer les conditions de vie de la population, alors que plus d’un peut constater le contraire à près de deux (2) ans de son accession au pouvoir. La situation s’est aggravée, traduisant ainsi la non-jouissance des droits sociaux et économiques.

Il faut mettre de côté la rhétorique du « partage du gâteau » qui conduit toujours au clientélisme, à l’incompétence, à la corruption, à la mauvaise gouvernance et à l’utilisation abusive des maigres ressources du pays. Cette pratique amène à l’indisponibilité des services sociaux de base et à la consolidation de la pauvreté qui constitue une violation de la dignité humaine, fondement de tout l’édifice des droits humains.

Les événements des 6, 7, 8 juillet engagent aussi la responsabilité du Parlement qui n’a pas su, conformément à sa mission, contrôler et veiller aux intérêts de la population, mais qui s’est impliqué dans le gaspillage et l’utilisation abusive des fonds publics. Confondu avec le Pouvoir exécutif, il s’est transformé en agent de développement, en l’aidant aussi à vassaliser certaines institutions importantes pour la construction de l’Etat de droit.

Aujourd’hui, si le Président veut réellement redresser la barre, en tant que garant de la bonne marche des institutions de la cité, il devra, en aidant particulièrement la Police Nationale d’Haïti (PNH) à protéger les vies et les biens, mettre fin aux démarches de politisation et de déséquilibre de l’institution policière.

Il devra opter pour une nouvelle orientation de sa politique publique, qui pourra véritablement donner une lueur d’espoir aux filles et aux fils du pays. L’heure de la propagande avérée est terminée !

Ainsi, le nouveau gouvernement dont le pays a besoin doit, absolument, être formé d’hommes et de femmes honnêtes, respectueux, compétents, animés du patriotisme, du sens du compromis et de la responsabilité, au-dessus de tout soupçon de corruption. Il ne devra pas être la caisse de résonance d’’un groupe de députés et de sénateurs, d’autorités politiques ou d’un clan. Les dirigeants doivent renoncer aux pratiques traditionnelles.

Aujourd’hui, en réponse aux exigences de la population haïtienne, il faut un gouvernement pour le peuple qui devra adopter une politique d’austérité, en réduisant considérablement les portefeuilles ministériels. Les leaders et partis politiques responsables qui ne sont pas à la recherche de portefeuilles ministériels, devraient emboiter le pas. En outre, les parlementaires doivent aussi réduire leurs allocations budgétaires ainsi que leur train de vie.

Les manifestations violentes des 6, 7 et 8 juillet dernier montrent une fois de plus que les forces vives de la nation doivent, de façon urgente, se mettre ensemble pour proposer une alternative claire qui va dans le sens de l’intérêt national et non d’un quelconque groupe.

Cette grogne sociale exprimée est loin d’être une affaire liée à l’augmentation des prix des produits pétroliers. Elle est l’une des conséquences de l’exclusion sociale, de la corruption, du mépris des dirigeants pour les citoyens et de l’absence des services sociaux de base qui devraient conduire à la jouissance effective des droits fondamentaux.

Alterpresse


Presidente de Haití abre consulta para elegir primer ministro

El presidente haitiano Jovenel Moïse realiza una amplia consulta con representantes de diversos sectores para nominar a un primer ministro tras la renuncia del exjefe de gobierno debido a los disturbios contra el intento de aumentar los precios de los combustibles.

Se trata de la mayor consulta realizada por un jefe de Estado haitiano antes de nominar a un primer ministro, cuyo nombramiento debe ser aprobado por el Parlamento bicameral.

El presidente “ha entendido que necesita concertación y ha estado más o menos en esa línea”, comentó el jueves el politólogo Joseph Harold Pierre. Recordó que desde las violentas protestas ocurridas entre el 6 y 8 de julio, Moïse realiza entrevistas con representantes de los diversos sectores, incluidos los comerciantes cuyos negocios fueron atacados durante los disturbios.

Durante las protestas, en las que murieron siete personas, hombres encapuchados bloquearon las calles con neumáticos en llamas, incendiaron decenas de vehículos y atacaron varios negocios y dos hoteles. Tras los disturbios cientos de personas de personas saquearon los negocios que habían sido atacados.

Moïse se reunió el jueves con los representantes de los diferentes sindicatos provenientes de todo el país en busca de una salida a la crisis política surgida tras la renuncia del ex primer ministro Jack Guy Lafontant.

Ni el mandatario ni los líderes sindicales ofrecieron detalles de la conversación. Con su renuncia el 14 de julio Lafontant puso fin a una semana de tensión luego de tres días de violentos disturbios en contra del intento fallido del gobierno de aumentar entre 38% y 51% los precios de los combustibles como parte de un acuerdo con el Fondo Monetario Internacional para reducir los subsidios a los hidrocarburos e incrementar la inversión en salud y educación.

Con el impopular aumento a los carburantes, que fue suspendido debido a las protestas, el gobierno buscaba ahorrar unos 300 millones de dólares durante el año fiscal 2018-2019 y acceder a unos 96 millones de dólares de ayuda internacional para estabilizar la economía del país más pobre de Occidente.

Moïse ya se había entrevistado a lo largo de esta semana con representantes de los ritos católico, protestante y vudú, así como con pequeños comerciantes y dirigentes de la cámara de industria y comercio.

Las propuestas surgidas de las reuniones “nos permitirá, a todos juntos, ganar la partida”, escribió el jefe de Estado en su cuenta en Twitter.

Moïse también recibió a los presidentes de ambas cámaras legislativas. Gary Bodeau, presidente de la Cámara de Diputados, detalló en declaraciones a periodistas que en el encuentro no se barajó ningún nombre específico sino que se estableció el perfil de quién deberá ser el nuevo jefe de gobierno.

Luego de confirmar la renuncia de Lafontant el 14 de julio, Moïse dijo en un breve discurso por televisión que buscaría consenso para nombrar a un jefe de gobierno que pueda encabezar “un gobierno inclusivo con la misión de aliviar la miseria del pueblo, desarrollar la agricultura, energía y la infraestructura del país”.

El Día


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